> D’où vient le terme « TCA » ?

Le terme « TCA » est l‘abréviation des premières lettres des mots « Troubles des Conduites Alimentaire ».
Dans les troubles des conduites alimentaires, la relation à la nourriture est perturbée.
Le plus souvent, le traitement de ces troubles implique plusieurs professionnels de santé lors d’un « trajet de soins TCA ».
Source : Psycom
> Qu’est-ce que le trajet de soins TCA ?
Le trajet de soins TCA est une prise en charge multidisciplinaire qui vous permet d’avoir rendez-vous avec au minimum un.e médecin, un.e psychologue et un.e diététicien-ne.
Le trajet de soins activé par un médecin permet de bénéficier de séances gratuites avec un psychologue (jusqu’à 20 séances par an) et avec un.e diététicien.ne (jusqu’à 15 séances par an). Ces professionnels se concertent afin d’assurer une cohérence et une continuité de la prise en charge multidisciplinaire.
Un professionnel ne doit pas vous proposer une prise en charge unique.

- Pour trouver un.e psychologue conventionné.e spécialisé.e en TCA, dans la liste sur des psychologues sur le site Psynam, il faut activer le filtre « Actif TCA ».
- Il existe différentes prises en charge psychologiques (individuelle, familiale) et d’orientations différentes (psychodynamique, systémique et cognitico-comportementale).
> Conditions pour bénéficier du trajet de soins TCA
Critère d’âge
Le jeune concerné par le trouble alimentaire doit avoir moins de 24 ans.
Critère clinique
Avoir reçu un des diagnostics suivants posé par un médecin :
- Anorexie mentale
- Boulimique
- Hyperphagie boulimique
Critère supplémentaire
Ne pas être hospitalisé actuellement.
> Quelques informations sur les troubles des conduites alimentaires
- Les troubles des conduites alimentaires (TCA) peuvent avoir des conséquences importantes sur la vie affective, familiale, sociale, scolaire, professionnelle et sur tous les projets de vie.
- L’identification précoce des TCA est essentielle pour une évolution favorable de ces troubles. Un diagnostic et une prise en charge précoces permettent d’améliorer le pronostic.
- En Belgique, 13 % des personnes âgées de 10 à 64 ans présentent une suspicion de troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, hyperphagie).
L’écart entre hommes et femmes se marque le plus pour la tranche 10-17 ans.
- Les troubles alimentaires sont toujours multi-factoriels et peuvent se déclencher à la suite d’un évènement de vie : une déception scolaire ou sentimentale, un deuil,un régime suite à une remarque blessante sur le physique de la personne, etc.
- Un début plus progressif est également possible.
L’anorexie
> L’anorexie, qu’est-ce que c’est ?
L’anorexie mentale se caractérise par une perte de poids importante qui commence souvent par un régime.
Les personnes les plus concernées sont les jeunes filles, à l’adolescence, mais cela peut aussi toucher les jeunes hommes.
> Les symptômes de l’anorexie
A. Restriction alimentaire conduisant à un poids corporel significativement bas en fonction de l’âge, du sexe ainsi que de la santé physique.
B. Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros(se), ou comportements persistants allant à l’encontre de la prise de poids, alors que le poids est significativement bas.
C. Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi ou manque persistant de reconnaître la gravité relative à la maigreur actuelle.
• 2 sous-types :
- Anorexie mentale restrictive
- Anorexie mentale boulimique avec purge
L’anorexie peut apparaître seule, ou être accompagnée d’épisodes de boulimie associés à une sensation de perte de contrôle, un profond sentiment de culpabilité et de l’angoisse.
Au début, les symptômes de l’anorexie peuvent passer inaperçus. Ensuite, cela peut se manifester par des tensions et des conflits autour de l’alimentation.
En cas de doute ou de suspicions, il est important de consulter un médecin.
Il faut toujours investiguer toute variation de poids pendant l’adolescence.
> Les 1ers signes auxquels prêter attention
Certains signes doivent alerter (l’entourage), et encourager à chercher l’aide de professionnels.
Parmi ceux-ci :
✓ Les préoccupations liées au poids et/ou à la silhouette
✓ Les changements des habitudes alimentaires (réduction des quantités, évitement de certaines catégories d’aliments, couper en tout petits morceaux, volonté extrême de manger « sain », rigidité autour de l’alimentation avec des rituels).
✓ Nausées ou douleurs abdominales répétées
✓ Activité physique excessive voire compulsive
✓ Hyperinvestissement scolaire
✓ Désinvestissement progressif des activités et/ou isolement
✓ Isolement, la personne ne sort plus
✓ Insomnies, frilosité = des conséquences de la dénutrition
→ Ces changements peuvent survenir avant la perte de poids
La boulimie
> La boulimie, qu’est-ce que c’est ?
La boulimie se manifeste par une envie irrésistible de manger beaucoup et vite sur une durée limitée dans le temps.
La quantité de nourriture consommée est en général importante. Elle peut être ingérée sans être mâchée et génère ensuite beaucoup de culpabilité ce qui pousse la personne à recourir à des comportements compensatoires (vomissements, prise de laxatifs, restriction, exercices excessifs, médicaments amaigrissants).
Ce trouble a des points communs avec l’anorexie, notamment la préoccupation excessive du poids et des formes du corps. Contrairement à l’anorexie, le poids n’est pas un indicateur car beaucoup de patient.e.s ont un poids qui n’est pas inquiétant.
> Les symptômes de la boulimie
A. Survenue récurrente de crises de boulimie.
B. Comportements compensatoires inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que : vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements ou autres médicaments, jeûne, exercice physique excessif.
C. Les crises de boulimie et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous deux, en moyenne, au moins 2 fois par semaine pendant 3 mois.
D. L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle.
E. Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d’anorexie mentale.
> Les 1ers signes auxquels prêter attention
✓ Les préoccupations liées au poids et/ou à la silhouette
✓ Nausées ou douleurs abdominales répétées
✓ Isolement, la personne ne sort plus
✓ Consommation alimentaire très importante et cachée
✓ Signes de conduites purgatives (rester dans les toilettes après les repas, …)
L’hyperphagie boulimique
> L’hyperphagie boulimique, qu’est-ce que c’est ?
L’hyperphagie boulimique est caractérisée par des épisodes de consommation excessive et incontrôlable de nourriture en un court laps de temps.
Contrairement à la boulimie, l’hyperphagie boulimique exclut les stratégies de contrôle du poids que sont les vomissements, la prise de laxatifs ou un régime restrictif « efficace ».
La prise alimentaire hyperphagique est suivie d’un sentiment de honte et de culpabilité, encore amplifié car le patient souffre souvent de surcharge pondérale ou d’obésité.
> Les symptômes de l’hyperphagie boulimique
A. Survenue récurrente de crise de boulimie (binge eating), répondant aux deux caractéristiques suivantes :
- Absorption, en une période de temps limitée, d’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des personnes absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances
- Sentiment d’une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise de boulimie (p. ex., sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l’on mange ou la quantité que l’on mange)
B. Les crises de boulimie sont associées à trois des caractéristiques suivantes (ou plus) :
- Manger beaucoup plus rapidement que la normale.
- Manger jusqu’à éprouver une sensation pénible de distension abdominale.
- Manger de grandes quantités de nourriture en l’absence d’une sensation physique de faim.
- Manger seul parce que l’on est gêné de la quantité de nourriture que l’on absorbe.
- Se sentir dégouté de soi-même, déprimé ou très coupable après avoir mangé.
C. Le comportement boulimique est source d’une souffrance marquée.
D. Le comportement boulimique survient, en moyenne, au moins 1 jour par semaine pendant 6 mois.
E. Le comportement boulimique n’est pas associé au recours régulier à des comportements compensatoires inappropriés (p. ex., vomissements ou prise de purgatifs, jeûne, exercice physique excessif) et ne survient pas au cours d’une anorexie mentale ou d’une boulimie.
>>> Malgré toutes ces difficultés, il est possible de se rétablir des troubles alimentaires. <<<