Le programme DIP, c’est quoi ?
La note de la CIM Santé publique a repris des éléments épidémiologiques montrant l’importance d’agir pour améliorer la santé mentale des enfants et adolescents en Belgique.
Sur base de ces constats, il est nécessaire de considérer trois axes de travail importants :
1. Reconnaissance des troubles et leur traitement de manière précoce
Les interventions précoces (diagnostic et traitement) doivent être organisées de manière aussi accessible que possible, de préférence au niveau de la première ligne de soins. Elles peuvent être prodiguées par le médecin traitant de l’enfant ou de l’adolescent. Ce médecin peut s’appuyer sur les intervenants qualifiés dont les services de santé mentale.
Il importe d’outiller ces acteurs de la première ligne sous forme d’échanges de pratiques, de formations croisées et d’ateliers (par exemple autour des troubles de l’apprentissage en lien avec les résultats de la recherche relative au programme TDA/H, les enfants à haut potentiel ou en retrait relationnel) afin qu’ils puissent non seulement détecter un éventuel trouble de la santé mentale mais aussi évaluer l’opportunité, la nature et la pertinence d’une intervention, avant d’orienter vers une structure ou un intervenant spécialisé.
L’intérêt de l’enfant doit être évalué et pris en compte avant toute intervention.
Dans ce programme encore davantage que dans les autres, il importe d’être dans une approche ambulatoire de renforcement des compétences des acteurs plus généralistes de promotion d’une bonne santé mentale ainsi que des familles et des acteurs de première ligne de soins, dans le cadre de la notion d’alliance thérapeutique.
2. Organisation de différentes formes d’intervention précoce et coordinations des acteurs impliqués (médecins, autres professionnels de la santé et parents ou encore les acteurs du secteur associatif, de l’enseignement et de l’éducation)
Parmi les acteurs impliqués, il convient également de mentionner les acteurs de la promotion d’une bonne santé mentale et de la prévention dont notamment ceux qui sont reconnus par l’ONE ou l’AViQ (voir la liste des acteurs à la fin de ce document).
A cet effet, le réseau doit connaître et maîtriser la définition des missions de chacun des acteurs en vue d’articuler les interventions de manière efficiente.
3. Orientation et intégration des jeunes dans la structure la plus adaptée (milieu ordinaire ou spécialisé)
A la suite du diagnostic, l’orientation se fera en vue d’optimiser la réponse aux besoins de soutien et de prise en charge, en prenant soin de favoriser l’inclusion sociale et dans le milieu de vie, au cas par cas.
Processus au sein du Réseau Santé Kirikou
Le Réseau Santé Kirikou et les partenaires sont invités par les autorités à élaborer un programme de Détection et Intervention Précoce. Il s’agit d’un des 6 programmes d’activités prévus dans le guide de la Nouvelle Politique en Santé Mentale. La proposition de programme doit être communiqué au GTI Santé publique pour le 01 décembre 2018. Il vient s’ajouter aux programmes d’activités déjà mis en œuvre
Pour y penser collectivement, le Comité stratégique a proposé de composer deux GT autour de la petite enfance (0-3 ans) et de l’adolescence (10-18 ans) et de partir de l’expérience des acteurs de terrain et des approches spécifiques liées à l’âge. Il a semblé également important que le programme DIP s’articule à l’offre présente sur le territoire.
Pour co-construire ce programme, différentes concertations ont été mise sur pieds, notamment une consultation via une enquête on line. Plus d’infos
Informations et renseignements complémentaires : liaison@kirikou.be
Programme soumis aux autorités
Le CSK du 30 novembre 2018 a validé le document ci-dessous.